Iles d’emeraude du Brésil

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Embarquement à partir de 16h00. Ville perchée au bord du Rio de la Plata, sou- vent négligée au profit de Buenos Aires, Montevideo est pourtant la capitale idéale pour inaugurer notre voyage transatlan- tique. Ne sont-ce pas des émigrants des Canaries qui l’ont fondée en 1726, après avoir, avant nous, traversé l’océan ? Sans Exploris One, leur voyage fut surement moins at- trayant et chaleureux que ne s’annonce le nôtre.

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Destination Brésil ! Exploris One navigue, sur plus de 2 200 km, au large des côtes du plus grand État d’Amé- rique du Sud. Destination Tropiques ! C’est juste au nord de la ligne de celui du Capricorne que nous tou- cherons de nouveau terre dans quelques jours, à Ilha Grande. Destination vie à bord ! Tant nous nous réjouissons de ces trois jours à nous lover dans le confort de notre navire, choyés par les at- tentions des équipes du pont, de l’hôtellerie ou de l’animation.

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Voilà un territoire moins grand par sa taille (193 km2) que par son am- bition : préserver un éco- système primaire ayant disparu partout ailleurs, la « forêt tropicale humide atlantique » du Brésil. Refuge de nombreuses es- pèces en voie de dispari- tion, oiseaux comme cro- codiles, ce milieu nous impose le plus grand res- pect, du fait de son excep- tion et de sa fragilité. Nous sommes envoûtés par la beauté du parc national local, uniquement acces- sible aux randonneurs. Des sommets de l’île, avoi- sinant les 1 000 m, nous découvrons une ceinture de plages et de lagons en- chanteurs. La richesse des eaux ne laisse aucun répit à notre émerveille- ment : coraux, requins, tortues, cétacés. La zone marine protégée autour d’Ilha Grande est si vaste que baleines franches et rorquals accompagnent Exploris One longtemps après notre appareillage.

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Destination Bahia ! Tinharé, notre prochaine escale, est en effet une île côtière de l’État du même nom. Chaque jour de mer est ainsi l’occasion de par- tager les connaissances de nos naturalistes, ex- perts du Brésil. Nous ins- tituons une compétition amicale pour savoir qui d’entre nous sera le pre- mier à apercevoir une ba- leine. Une quête d’autant plus agréable qu’elle n’em- pêche ni de savourer un cocktail dans une chaise longue ni de papoter au- tour de la piscine.

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Située à l’embouchure du fleuve Das Almas, Tinharé n’est séparée du continent, comme de sa voisine l’île Bopeiba, que par quelques bras de mer. À sa pointe nord, se dresse le village de Morro de São Paolo, ancienne implantation portugaise. Nous sommes charmés par son vieux centre aux demeures co- loniales badigeonnées de rose. Ici, pas de véhicules classiques, mais des car- rioles, des brouettes et un tracteur ! Les cinq vil- lages côtiers s’atteignent essentiellement par la mer et nous profitons ain- si de leur authenticité. À Gamboa, nous sacrifions avec amusement au rituel bain d’argile rouge, dis- ponible sur une plage au pied de la falaise. Nous constatons à notre tour les bienfaits purifiants d’un tel soin, pratique immé- moriale des femmes de Bahia.

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L’intérieur de Tinharé est couvert d’une végétation luxuriante, à peine traver- sée par quelques sentiers taillés dans une véritable jungle. Ses rivages nous offrent tous les bonheurs d’un paradis tropical : pal- miers élancés, sable blanc, eaux transparentes, re- laxation totale. Les forma- tions rocheuses ont créé, en bord de plage, des pis- cines naturelles où nous profitons de divins bains de mer. Avec masques et tubas, nous y rejoignons nos naturalistes pour de passionnantes sessions de snorkeling, à la décou- verte de poissons toujours plus colorés. En fin de journée, nous faisons la courte ascension de la col- line du phare de Morro de São Paulo et jouissons du spectacle d’un coucher de soleil véritablement pyrotechnique.

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Destination l’Océan ! Sans dire encore adieu au Brésil, nous tour- nons le dos à ses terres continentales pour un dernier joyau sud-amé- ricain. En attendant de voir se profiler l’horizon les rivages émeraude de notre prochaine escale, nous goûtons à pleines sensations la vie légère et sereine d’une naviga- tion buissonnière. Fitness ou lecture, conférence ou confidences, le voyage en mer, c’est aussi le choix de profiter de belles ren- contres à bord.

Minuscule archipel (26 km2) à 270 milles des côtes, Fernando de Norohna n’est accessible qu’à deux cents personnes par jour. Un tel isolement préserve la beauté de son milieu naturel et l’exclu- sivité de son exploration. Là, le littoral rocheux al- terne avec de sublimes plages blondes. La mer est si pure que la visibilité porte à 30 m. En quelques minutes de snorkeling, nous embrassons une in- finie richesse sous-marine (poissons, coraux, raies, requins... végétariens – ouf). Nos compagnons randonneurs admirent, depuis les hauteurs de Baia dos Golfinhos, des dauphins sédentaires en pleines acrobaties. Les morros do Pico et dos Irmãos nous dévoilent les 21 îles de l’archipel, ins- crites au Patrimoine mon- dial de l’humanité depuis les années 2000.

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Destination l’horizon ! Les précédents jours de mer nous ont aimablement servi de répétition, mais à présent l’expérience gran- deur nature rivalise avec nos rêves, notre transat- lantique a pris les couleurs du réel. Avec ses moments magiques : le passage de la Ligne, le changement d’hémisphère... Et puis chaque matin, rien que du bleu autour de la po- sition d’Exploris One sur les écrans de la passe- relle. Les heures s’étirent, bienfaisantes, sous les tro- piques, avant qu’un nou- veau défi pour rire soit lancé : qui criera « Terre ! » le premier ?

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Débarquement après le petit déjeuner.