Péninsule ibérique et côtes françaises

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Embarquement à bord d’Exploris à partir de 16h00.

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Voici la ville qui, en toute simplicité, a donné son nom au pays. Cette « ca- pitale du nord » est une cité qui a le vent en poupe. Son cœur bat d’une éner- gie revigorante. Elle est l’eldorado du piéton cu- rieux. Et nous en sommes. Nous explorons la Ribeira, quartier labyrinthe de la rive nord du Douro, aux mille palais colorés, aux églises débordant de do- rures et d’azulejos. Nos pas nous mènent au pont Dom-Luis, dont l’arche de métal est l’em- blème de la ville. À moins quecenesoitsonvin! Rive sud, Vila Nova de Gaia en est le royaume. S’y entassent les fûts de chêne où il est religieuse- ment élevé. Et y accourent les gourmets dans notre genre, que des maîtres de chais éduquent aux finesses de ce trésor conçu dans la haute vallée du Douro.

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Ici l’estuaire se nomme Ria de Muros y Noya. Les maisonnettes de Muros et les plages blanches de Portosin y composent un cadre idyllique. Exploris One nous y débarque, à 40 km de l’une des vigies spirituelles de l’Occident : Compostelle. Les pèle- rins d’autrefois, en quête du tombeau de l’apôtre Jacques, sillonnèrent avant nous les rues étroites bordées d’arcades. Nous y retrouvons un patrimoine remarquable où se ressent la ferveur des rois d’Es- pagne. Des hauteurs du Parque da Alameda, la cathédrale domine une cascade de toits. Granite gris sur tuiles rouges : le point de vue est splendide. L’édifice reste longtemps visible sur l’horizon tan- dis que nous gagnons La Corogne. Le grand port galicien nous rend à notre navire.

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En quittant la Galice, nous entrons dans une zone re- marquable de l’Atlantique. Son nom nous en est fami- lier : le golfe de Gascogne. Plus de 20 fleuves s’y jettent, tant espagnols que français. Plus de 25 es- pèces cétacés (rorquals, cachalots, dauphins, ba- leines...) n’y attendent que nos jumelles. Les ponts extérieurs d’Exploris One deviennent notre champ d’observation pour cette excitante quête, or- chestrée par notre com- mandant, et commentée par nos naturalistes.

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L’approche de la capitale aquitaine nous entraîne dans une navigation au plus près du territoire de la Gironde. L’estuaire où se mêlent à la mer les flux de la Dordogne et de la Garonne s’étrécit à l’ap- proche de Bordeaux. Exploris One surfe sur le mascaret, glissant le long de l’estran, des bancs de sables, des réserves natu- relles et des îles dont cer- taines, malgré la longue occupation des lieux, restent sans nom. Depuis les ponts extérieurs, nous embrassons le paysage bien peigné du Médoc et des côtes de Blaye. Car un autre fleuve coule en ces terres : le vin. Dans l’in- timité d’un chai ou dans la muséographie inatten- duedelaCitéduVinde Bordeaux, nous en ap- précions les subtilités, les modes de culture et le sa- voir-vivre si français qu’il abreuve.

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Au large de Lorient, l’île de Groix nous surprend par ses deux environnements bien différents. L’ouest de l’île, que nous gagnons lors d’une agréable balade en vélo, révèle un littoral bordé de rudes falaises. La pointe de ce côté, au- tour du phare de Pen- Men, est érigée en réserve naturelle et ornitholo- gique. La côte est, entre Port-Tudy et Locmaria, est bien plus basse. Nous randonnons jusqu’à la plage des Grands Sables, dont nos naturalistes nous font remarquer – et nous expliquent – la forme convexe unique et les surprenants déplace- ments. La sauvagerie des paysages est tempérée par la convivialité de l’art de vivre insulaire, que nous partageons au gré des ren- contres avec pêcheurs, os- tréiculteurs et cafetiers... et leurs délices locaux.

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Il y a en Cornouailles, un lieu nommé Land’s End. Eh bien, ce « finis- terre » n’est pas le bon ! Voici le vrai « bout du monde » britannique : les îles Scilly. Seules face à l’océan mais ex- posées au Gulf Stream, elles nous offrent un mi- croclimat insoupçonné. Des plantes d’Australie, d’Afrique du Sud ou du Brésil se sentent comme chez elles dans le jardin exotique de Tresco. Et nous, comme chez nous dans cet archipel labellisé « Ensemble de Beauté na- turelle remarquable ». Le commandant d’Exploris One insère notre na- vire dans ce dédale de 200 îlots dont cinq seu- lement sont habités La garantie d’y observer en toute intimité la vie sau- vage (océanites tempête, goélands bruns, puffins noirs, macareux...) dont nous sommes passionnés.

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Cette petite ville, avant- poste de la grande Cork, nous réserve de multi- ples découvertes. Sur les quais de l’estuaire de la Liffey, des statues d’émi- grants rappellent que Cobh fut leur dernière vision de l’Europe avant d’embarquer vers l’Amé- rique. Nous y retrouvons, bien présent, le souve- nir de Titanic. Le village de Kinsale, à l’embou- chure du Bandon, se sou- vient, lui, du naufrage de Lusitania (1915). Nous plongeons dans l’Irlande mythique des châteaux et des ruines au donjon de Blarney. Tête à l’en- vers dans le vide, les plus audacieux d’entre nous y embrassent la « pierre d’éloquence ». La dégus- tation de l’élixir local dans une distillerie de whisky pourrait bien, en fin de journée, délier toutes les autres langues.

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Débarquement dans la matinée, après le petit-déjeuner.