Toutes les couleurs des Açores

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Embarquement à partir de 16h00. Exploris One nous ac- cueille dans le grand port moderne de São Miguel, la plus grande île de l’ar- chipel. La ville confirme cette importance par son accumulation d’églises et de palais baroques, vi- sible depuis le quai. Nous l’explorerons demain, car pour l’heure nous nous concentrons sur notre na- vire, le confort de ses ca- bines, la convivialité de sa taille réduite et l’accueil chaleureux de ses équipes.

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São Miguel fut forgée par des millénaires d’activi- té volcanique. Nous ex- plorons quelques-uns de ses 280 volcans, auteurs de paysages ébouriffants. L’altitude limitée de l’île – 1108m au Pico Vara – encourage nos randon- nées. Ce sommet abrite une forêt de lauriers pri- maire. Nous y croisons le bouvier des Açores, ab- sent ailleurs dans l’archi- pel. À l’opposé du Vara, le volcan Sete Cidades nous éblouit par sa caldeira de 5 km de diamètre, tapissée de végétation émeraude. La pureté du ciel se reflète dans les eaux de ses deux lacs. Les belles rencontres se poursuivent avec la vi- site d’une des rares plan- tations de thé florissant en terre européenne.

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L’île a pris le nom de son sommet. Nous ressen- tons la majesté de cet an- cien volcan, véritable pont entre mer et ciel : ses 2 351 m, le Ponta do Pico en font le plus haut sommet du Portugal. Ses pentes luxu- riantes se prêtent à de su- blimes randonnées. Au nord-ouest de l’île, nous admirons un paysage viti- cole, forgé par cinq cents ans d’efforts. Dans un en- vironnement venteux et salin, les currais (petits enclos de pierre montés à mains nues) assurent la croissance de précieux ceps. Autour de Criação Velha, nous apprécions la gamme des vins locaux : rouges, rosés et blancs lo- caux, ils sont tous nés du giron de la lave noire.

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Faial est encore très mar- quée par l’éruption du vol- can Capelinhos en 1957. Nous prenons la mesure des dégâts engendrés en contemplant des paysages lunaires, gris de cendres, ainsi que le phare de Capelinhos, encore à moi- tié enfoui. L’éruption pré- cédente (IXe siècle) a fa- çonné la caldeira de Faial. La vue en plongée sur son cratère profond de 400 m donne aisément le vertige mais quelle beauté ! Côté mer, Faial est idéale pour observer nos animaux ma- rins préférés : les baleines. 24 espèces fréquentent l’archipel, et la baleine bleue est présente toute l’année au large de Horta. Au pilotage des zodiacs, nos naturalistes nous font rencontrer ce plus impo- sant mammifère de la pla- nète (33 m de long) dans les eaux poissonneuses du détroit entre Faial et Pico.

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São Jorge présente quelques difficultés d’ac- cès mais nos zodiacs sont parfaits pour nous mener aux pieds des fa- laises à pic, entrecoupées de terrasses basses. Ces fajãs sont un écrin pour mammifères, oiseaux et mollusques qui raffolent de ces tourbières. Nous y identifions petites ai- grettes et ramiers des Açores, dans une zone éri- gée en Réserve de la bios- phère en 2016.

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Petite, isolée, escarpée, Graciosa a tout pour plaire d’exploration exception- nelle. Préparés par les conférences ornitholo- giques de nos naturalistes, nous sommes à même de capturer – dans nos objec- tifs seulement ! – l’océa- nite de Monteiro. Cette espèce endémique de l’ar- chipel et tout particulière- ment de Graciosa n’a été reconnue qu’en 1996.

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Pour ce dernier jour de voyage, retour aux ori- gines ! Angra do Heroismo fut la capitale historique des Açores et la plaque tournante des conquêtes maritimes des Portugais, une escale sur la route du Brésil ou des Indes. Nous comprenons la sécurité du port en découvrant ses deux baies abritées entou- rant le Monte Brasil. Le tracé des rues remonte au XVIe siècle : chacune nous révèle un nouveau palais, un nouveau couvent ou une cathédrale. Les forts São Sebastião et Saã João Baptista évoquent tou- jours le rêve atlantique des rois de Lisbonne. Mais cette capitale est une mi- raculée, détruite par un tremblement de terre en 1980. Nous partageons la joie de la voie rebâtie à l’identique, effort va- lidé par le patronage de l’Unesco.

Débarquement en matinée.