Trésors insulaires d'Afrique

• Souper

Embarquement à partir de 16h00. Quel plus beau port de dé- part pour une croisière à la découverte de rivages méconnus de l’Afrique que Dakar, la belle Sénégalaise ? Ville phare de l’Atlantique, perchée au bout de sa presqu’île, toutes sensations ou- vertes à l’appel du large. Depuis ce promontoire, Exploris One pique vers le sud et un autre Sénégal, celui de la Casamance.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

À l’embouchure du fleuve Casamance, un banc de sable affleure à 2 m au-dessus de la mer... Fragile Karabane dont l’exploration nous mène au-delà des plages de carte postale, au cœur de son inextricable mangrove à palétuviers. Nos experts ornithologues, également pilotes de zodiacs émé- rites, s’y faufilent et nous décrivent une avifaune où prospèrent hérons goliath, courlis cendré ou tourterelles à collier. Entre fleuve et océan, ca- rangues et barracudas sont les prises favorites des pêcheurs, dont cer- tains naviguent encore en pirogues creusées dans des troncs de fromagers. Karabane est, pour nos historiens du bord, l’occa- sion d’aborder pour nous la mémoire de la coloni- sation française et le sort de la Casamance actuelle.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

88 îles disséminées dans un ancien delta de fleuve envahi par la mer, des côtes couvertes de man- groves peu accessibles, des vasières offrant crustacés et petits vers à des mil- liers d’oiseaux migrateurs, Exploris One vous em- mène aux portes d’un es- pace hors du monde, clas- sé Réserve de la Biosphère par l’Unesco. Après avoir randonné entre forêts et rizières, au cœur d’une nature inchangée, nous découvrons l’ethnie Bijago et ses tabancas (villages) vivant en autarcie loin des côtes. Ses croyances animistes et son art aux formes animales expri- ment un profond respect de l’écosystème des îles. Partager avec eux l’évoca- tion de leurs rituels, voire assister à une dance ini- tiatique, nous fait ressen- tir le privilège d’une telle rencontre.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

L’île d’Orango est au cœur d’un parc naturel qui réu- nit cinq îles de l’est de l’ar- chipel, dont Orangozinho. Seules 2 500 personnes y vivent. Le village d’Eticoga est leur principal lieu d’ha- bitation. Là, auprès de la tombe d’une ancienne reine, nous apprenons à décrypter les modes de vie locaux, où les femmes ont un poids social éminent. Les pirogues des habitants guident nos zodiacs entre lagons et canaux où nous pouvons apercevoir une espèce unique d’hippo- potame marin, ainsi que tortues de mer, dauphins, requins marteau, courlis, bécasseaux, vanneaux. Et pourquoi pas le rare per- roquet Timneh, au plu- mage gris moucheté ? Nous espérons aussi l’en- tendre car, c’est, paraît-il, un grand bavard. Une telle biodiversité fait tourner la tête à tous les membres de notre expédition, même à nos naturalistes pourtant coutumiers d’émotions rares.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

Nous prenons la mesure de l’archipel : seules 21 îles sont habitées, les autres étant sacrées, intouchées pour y préserver la quié- tude des esprits. Cette ré- ticence à coloniser leurs propres terres conduit les Bijago à protéger les pay- sages qu’ils investissent. En traversant la savane, nous éprouvons un sen- timent d’aube des temps. Bernaches, pélicans, ibis animent nos explorations de leur subtile présence. Du bétail pâture dans les prairies autour des vil- lages. Nous repérons cette herbe, une fois sèche, dans les toits de paille des cases ancestrales. Sur les rivages, nous partageons un moment de pêche tra- ditionnelle au cœur d’une Aire Marine Protégée Communautaire, qui per- met le maintien des cou- tumes des Bijago et de leur touchante authenticité.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

Puisqu’il faut quitter le paradis écologique des Bijagos, autant que ce soit en douceur, par la tran- sition de cette journée de mer. Nous en avons be- soin pour évoquer encore et encore cette explora- tion mémorable. Avec les officiers de passerelle comme avec les équipes du restaurant, toutes nos conversations sont habi- tées par l’expérience com- mune et l’émerveillement partagé.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

Sur la plus grande île de l’archipel, la capitale se nomme tout simple- ment « plage ». Ce fut une plaque tournante du trafic d’esclaves. L’identité de l’île en découle, mais, par bonheur, s’y est forgé de nos jours un multicultu- ralisme ouvert, où euro- péanité, créolité et afri- canité fusionnent. Nous partageons cette histoire avec nos guides en par- courant le Plató, quartier historique de Praia, et la citadelle de Cidade Velha, première capitale de l’île. L’arrière-pays de Praia attise notre désir de dé- couverte : sur le trajet vers la Sierra Malagueta, nous longeons des à-pics à cou- per le souffle. Emprunter cette route qui frôle les 1 000 m d’altitude et est parfois totalement avalée par les nuages est une ex- périence à 1 000 volts en émotion.

Le Pico de Fogo (2 800 m), que nous appelons bien- tôt « le Grand Homme » comme les locaux, était encore en éruption en 2014. Une randonnée vers ce spectaculaire sommet dévoile, dans un ancien cratère, le vignoble Chã de Caldeiras. Au nord, c’est le territoire des planta- tions de café. Les saveurs de l’un et l’autre nectars impriment nos palais pour longtemps. Au sud, la côte se creuse profon- dément : à São Jorge, une eau cristalline protégée du large berce les baigneurs de notre équipe. Au re- tour vers São Felipe, nous saluons Exploris One au mouillage, depuis les hau- teurs de la ville. Couverte de sobrados, maisons bourgeoises bleues, jaunes ou roses, la cité domine une plage de sable noir. Une escale à l’image de ce pays, dont le nom est une couleur.

• P. Déj.
• Diner

Dans le nord-ouest de l’État du Cap-Vert, les îles « au vent » (barlavento) forment comme un ar- chipel à part entière. São Nicolau en incarne le ca- ractère farouche et nous touchons de près cette authenticité en rencon- trant les populations lo- cales, affairées dans leurs activités de pêche tradi- tionnelle. Au pourtour du Monte Gordo (1 312 m), nous sommes frappés par le contraste entre des fa- laises déchiquetées et les rivages paisibles de Praia Blanca et de Ribeira da Prata. Au large de São Nicolau, mêmes minus- cules, des territoires offrent des trésors et pré- servent l’essence de l’ar- chipel : les îlots Branco et Raso sont classés en ré- serve naturelle. Nous y communions avec la sé- rénité des baleines, tor- tues et oiseaux venus ici se reproduire.

• P. Déj.
• Diner
• Souper

Le souvenir des baleines – et les baleines elles-mêmes – nous accompagnent du- rant cette navigation vers l’Afrique continentale. C’est le temps d’un intense échange d’impressions avec nos compagnons de voyage. On ne partage pas de telles émotions sans en rester liés pour longtemps. La croisière s’achève, mais le goût de l’aventure en- semble nourrit déjà nos projets.

• P. Déj.

Débarquement dans la matinée.